Etude quantitative de la disposition des individus à être « responsifs » au sein du système familial suivant le « modèle des relations sociales »

La responsivité, du terme anglo-saxon « responsiveness », est la disposition de chacun à être réceptif et réactif vis-à-vis des préférences, préoccupations et désirs des autres sujets (Losoff, 1989). La notion de « responsivité » induit l’idée de faire des concessions pour atteindre un certain équilibre relationnel et suppose d’avoir la volonté de prendre en considération ce qui est bon pour l’autre et pour soi (Losoff, 1989). Dans cette étude, la responsivité a été examinée dans le contexte des relations familiales. 224 familles du Texas ou du Maine composent notre échantillon. Ces familles sont composées de quatre membres (mère, père et deux enfants d’âges différents). L’échelle de mesure de responsivité, créée par Losoff (1989) lors de son étude des relations d’amitié entre adolescentes, a été testée sur notre échantillon. Cette étude poursuit quatre objectifs. Premièrement, il s’agit de tester la fiabilité et la validité interne de l'échelle « Adolescent Responsiveness Scale » (Losoff, 1989), lorsqu’elle s’applique à l’étude des relations familiales. Deuxièmement, nous testons la validité externe de l'échelle. Troisièmement, nous comparons la disposition des sujets à percevoir la responsivité des autres. Notre hypothèse est que la mère de famille a une perception de la responsivité plus élevée que les autres sujets. Quatrièmement, il s’agit d’appliquer le modèle « Social Relations Model » afin d’observer les influences mutuelles et interdépendances influençant les comportements responsifs dans les relations familiales. Nos hypothèses de recherche, tirées du modèle SRM et des études précédentes, sont les suivantes : la disposition des membres d’une famille à être responsifs est fortement influencée par les caractéristiques de l’acteur, faiblement influencée par les caractéristiques du partenaire, fortement influencée par la spécificité de la relation dyadique et est faiblement influencée par le système entier. Nous supposons que la disposition à être responsif est réciproque au sein des interactions dyadiques intragénérationnelles et qu’il n’existe pas de corrélation entre la disposition à être responsif et la capacité à susciter un comportement responsif. Nous posons aussi l’hypothèse qu’il n’existe pas de similarité intragénérationnelle.