Wayembergh, Simon
[UCL]
Grégoire, Philippe
[UCL]
L’objectif de ce mémoire-recherche est d’analyser l’introduction en bourse des microcapitalisations boursières, segment boursier correspondant aux sociétés dont la capitalisation est comprise entre 50 et 250 millions d’EUR. La littérature reconnait comme principale qualité à ce types d’entreprises une surperformance par rapport au marché (Crain, 2011). Cependant, ce tour de force ne peut prendre place sans rencontrer certaines contraintes. Ainsi, les microcapitalisations ont la réputation d’offrir une liquidité du titre très faible, ce qui ne permet pas aux investisseurs de réaliser des ordres d’achat ou de vente importants sans avoir un impact sur la cotation du titre (Antoine & Capiau-Huart, 2012b). En décidant de s’introduire en bourse, les sociétés émettrices ont souvent plusieurs objectifs. Outre la levée de fonds et l’accès à de nouvelles possibilités de financement, ces entreprises peuvent également bénéficier d’un accroissement de leur notoriété et assurer la mobilité de leur capital. Les désavantages d’une cotation présentés dans la littérature sont : les frais engendrés, la perte de confidentialité et la diffusion de l’actionnariat qui peut résulter en une baisse de contrôle. Après avoir analysé ces différents aspects au sein de deux microcapitalisations cotées en bourse : Bone Therapeutics et Pairi Daiza, il semble que la segmentation proposée par la littérature n’est pas le moteur de la liquidité, le type d’investisseur présent dans l’actionnariat a un impact plus important sur cette caractéristique. L’échantillon sélectionné présente un titre relativement liquide, celui de Bone Therapeutics dont l’actionnariat est composé en partie d’investisseurs institutionnels, mais également un titre peu liquide, celui de Pairi Daiza dont l’actionnariat est majoritairement formé d’investisseurs privés. En ce qui concerne la réussite d’une introduction, celle-ci est liée au contexte dans lequel l’IPO prend place et pas seulement de la qualité de la société émettrice. Enfin, pour ce qui est de la surperformance, les deux entreprises ont nettement surperformé par rapport à l’indice de référence « Belgian all shares ». En effet, Pairi Daiza a offert un rendement plus de trois fois supérieur à l’index en 16 ans d’existence, alors que Bone Therapeutics a vu sa performance être 30 fois supérieure à l’indice depuis la date de son IPO.


Bibliographic reference |
Wayembergh, Simon. Introduction en bourse de microcapitalisations : les cas de Bone Therapeutics et de Pairi Daiza. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Grégoire, Philippe. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:3001 |