Lassaux, Louise
[UCL]
Rihoux, Benoît
[UCL]
Ces dernières années, la Belgique a tendance à s’abstenir lorsqu’il est question de se positionner sur des décisions climatiques, lors des Conseils des Ministres de l’Union européenne. Ce phénomène d’abstention trouve son origine en interne, au sein des réunions de préparation de ces Conseils, appelées DGE, où les responsables politiques rencontrent des difficultés à se mettre d’accord sur une position nationale à défendre. Comment expliquer ce phénomène ? Si de nombreuses études ont déjà mis en lumière l’impact du fédéralisme, de la complexité de la répartition des compétences et des institutions souvent trop opaques, la présente recherche souligne l’importance du jeu politique entre les acteurs et plus précisément, du manque de volonté politique pour aboutir au compromis. En analysant l’ensemble des institutions, en comparant le modèle du fédéralisme belge à d’autres États fédéraux similaires et en recueillant les avis des acteurs directement confrontés à ce phénomène, nous tenterons d’expliciter les conditions qui favorisent ou freinent l’aboutissement au compromis en DGE. En adoptant une position d’éternelle abstentionniste, la Belgique voit son image et son engagement se dégrader à l’échelle européenne. A l’heure où les répercussions du changement climatique se font de plus en plus sentir, elle devra inévitablement répondre de ses engagements de manière claire et fiable.
Bibliographic reference |
Lassaux, Louise. Gouvernance climatique en Belgique : quel avenir pour le « compromis à la belge » ? Analyse des réunions préparatoires au Conseil des Ministres de l’Union européenne, 2014-2022.. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Rihoux, Benoît. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:42146 |