Bodéus, Monique
[UCL]
Kabamba-Mukadi, Benoît
[UCL]
L'infection à CMV est l'infection congénitale la plus fréquente, avec une incidence moyenne de 1 %. L'infection peut se transmettre in utero lors d'une primo-infection maternelle ou lors d'une réactivation de l'infection chez une mère séropositive avant grossesse. La fréquence et la gravité de l'infection congénitale sont très différentes suivant le cas et il est donc essentiel de pouvoir faire le diagnostic différentiel entre infection primaire et réactivation. Dans ce contexte, il n'existe aucun test de référence et la présence d'IgM est encore trop souvent considérée comme un critère d'infection récente. Différentes techniques ont été développées afin d'améliorer le diagnostic. Parmi ces nouvelles approches, la plus utilisée est la mesure de l'avidité des IgG qui permet d'exclure une infection récente dans bon nombre de cas. Si le risque est élevé pour le foetus (séroconversion maternelle ou IgG de faible avidité) le diagnostic de l'infection congénitale est réalisé par la recherche de CMV dans le liquide amniotique en culture et/ou en PCR ; les performances de ces 2 techniques en termes de sensibilité et de spécificité sont comparables. Il faut cependant garder à l'esprit, que si la mise en évidence de virus dans le liquide amniotique signe une infection congénitale, elle ne permet pas d'en évaluer la gravité.
Bibliographic reference |
Bodéus, Monique ; Kabamba-Mukadi, Benoît. L'infection congénitale à cytomégalovirus : rôle du laboratoire de virologie. In: Immunoanalyse et Biologie Specialisee, Vol. 18, no. 4, p. 212-217 (2003) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/86726 |