Moulaert, Thibauld
[UCL]
Le but de cet article est d’interroger les limites de l’activation des travailleurs âgés (le « vieillissement actif » en emploi) en Belgique lorsqu’elle est organisée par l’outplacement rendu obligatoire après 45 ans.
L’article entend répondre à l’observation d’un « non-take-up » ( ) identifiée en 2007 dans ce domaine (Struyven et De Cuyper, 2009) en complétant les explications externes à l’outplacement que donnent ces auteurs par des réponses internes au fonctionnement de cet accompagnement qui se base sur un principe de responsabilisation.
Partant du fait que l’outplacement contraint après 45 ans opérationnalise une politique publique de « vieillissement actif » en emploi et d’activation, l’article l’interprète comme l’extension, au public des travailleurs âgés, d’une « société du travail sur soi » (Vrancken et Macquet, 2006). Face aux injonctions responsabilisantes pour rechercher un travail par « soi-même », l’article pointe quatre pratiques idéal-typiques qui déclinent autant de limites de l’activation des travailleurs âgés organisée par l’outplacement rendu obligatoire pour les plus de 45 ans.
En conclusion, l’article revient sur ses résultats et ses limites avant d’envisager des pistes pour l’avenir de l’outplacement contraint des plus de 45 ans.
Bibliographic reference |
Moulaert, Thibauld. Travailler plus longtemps ? Les limites de l’activation des travailleurs âgés par l’outplacement contraint des plus de 45 ans. In: Revue Belge de Sécurité Sociale, Vol. 53, no. 2, p. 275-314 (novembre) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/83985 |