Francard, Michel
[UCL]
Cette contribution se concentre sur deux types de minorisation : l’une est illustrée ici par l’Acadie, où la communauté francophone est minoritaire quelle que soit l’institution politique de référence (province, pays) ; l’autre est représentée par le Québec, où les francophones sont minoritaires par rapport à l’ensemble du Canada, mais largement majoritaires dans le territoire (la province) qu’ils gèrent avec une très large autonomie.
Dans l’une et l’autre situations se vérifie l’hypothèse selon laquelle seule une identité (ethno)linguistique positive renforce la vitalité ethnolinguistique de la communauté. C’est incontestablement le cas au Québec qui, sur ce point, se distingue d’autres communautés francophones périphériques comme la Wallonie ou la Suisse romande, marquées par une insécurité linguistique patente à l’égard du « grand voisin » français et par un net déficit identitaire. C’est probablement aussi l’évolution qui se dessine pour l’Acadie, dans un contexte bien différent du Québec, mais avec comme perspective réaliste un rééquilibrage des rapports de force aujourd’hui défavorables à l’avenir du français dans cette collectivité.
Bibliographic reference |
Francard, Michel. Attitudes et représentations linguistiques en contexte minoritaire. Le Québec et l’Acadie.. In: Albert VALDMAN, Julie AUGER et Deborah PISTON-HATLEN, Le français en Amérique du Nord. État présent., Les Presses de l’Université Laval : Québec 2005, p. 371-388 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/75231 |