Abstract |
: |
La crise financière et économique accompagnée de ses conséquences sociales se situe à un moment de défis multiples de transformation du système international, crise où les dimensions semblent se multiplier, se cumuler et/ou s’entrecroiser : crise environnementale, crise énergétique, enjeux de la disponibilité de l’eau potable, crise identitaire (« crise de civilisation » ?) voire même crise de sens et d’utopie (Zaki Laïdi, 1994) auxquelles il convient que, d’une manière ou d’une autre l’État apporte réponse.
Dans un tel contexte, la crise pose à nouveaux frais la question de la gouvernance globale et de ses acteurs. Ne sommes-nous pas ainsi dans une nouvelle étape appelée à redéfinir ou transformer la gouvernance globale ? Selon quel(s) projet(s) ? En fonction de quels impératifs ? Sur base de quels critères ? Avec quels participants (publics ou privés) ?
Ainsi, la crise actuelle pose simultanément des défis ou des questions multiples : une crise de confiance, une crise de légitimité notamment d’institutions financières, le défi, la crise ou les limites de la gouvernance globale en matière économique et financière, le défi de la ou des réponses à apporter par l’État et la question de la redéfinition du rôle de l’acteur étatique dans l’économie, jusqu’où et pour combien de temps…
Dans ce cadre de crise multiple, l’analyse des rapports entre la gouvernance globale et l’intervention de l’État nécessite d’organiser notre réflexion en trois temps. Il convient tout d’abord de porter un regard sur la période qui précède la survenance de la crise financière proprement dite dans la mesure où, et les nombreuses analyses convergent sur ce point, cette crise n’a pas surgi ex nihilo. Le premier temps sera consacré à la question de la crise de transformation de l’État contemporain. Le deuxième temps survient ensuite en réponse à cette crise de l’État par la survenance de la question de la gouvernance et du glissement qui s’est produit du concept de gouvernement vers celui de la gouvernance. Cela permet, dans un troisième temps, d’entrer dans quelques réflexions sur la crise financière actuelle et ses répercussions sur l’intervention de l’État et de la question de la gouvernance globale, avant de présenter quelques remarques pour ne pas conclure.
|