Coulibaly, Aly Diadjiry
Le rôle macroéconomique des PME dans de nombreux pays n'est plus à démontrer. Malgré leur place stratégique dans le tissu économique, les PME restent vulnérables surtout lorsqu'elles sont jeunes. Le thème de leur défaillance a trop souvent été abordé sous un angle monodisciplinaire. Notre recherche vise à élargir le débat en adoptant une approche pluridisciplinaire. De manière plus spécifique, elle se propose d'identifier les déterminants économiques, financiers, stratégiques, organisationnels et managériaux de la défaillance des PME belges. Ce choix a le mérite de transcender les lectures unidirectionnelles traditionnelles de ce phénomène économique très complexe, rarement mono-causal.
La recherche présente d'abord les fondements théoriques de la défaillance d'entreprise, ensuite les démarches méthodologiques utilisées (analyse factorielle, tests non paramétriques, analyse des données de survie et modélisation stochastique) et enfin l'analyse des résultats.
Il ressort de notre étude que les avantages financiers octroyés par les autorités publiques et l'instabilité du personnel ne sont pas des facteurs déterminants dans les trois années qui précèdent la faillite. La dégradation du BFR ne devient manifeste que deux ans avant l'échéance fatale. Par contre, les paramètres les plus discriminants entre les entreprises faillies et les autres sont la qualité de l'information comptable, la rapidité de la communication financière, le taux profit, la taille du conseil d'administration, la productivité du capital humain, le délai clients, la pression des obligations à court terme, les ratios EBE/CA et BFR/CA.
Par ailleurs, le risque relatif de défaillance d'une PME saine par rapport à une autre qui connaît des problèmes de rentabilité, de trésorerie ou les deux est estimé par la méthode des données de survie. Cet outil met également en évidence l'importance de ces deux paramètres financiers.
L'ensemble de ces réssultats nous a permis de concevoir un modèle prévisionnel de la défaillance basé sur la modélisation stochastique du bilan. Les probabilités d'insolvabilité, calculées pour deux horizons temporels (T=3 ans et T=infini), donnent des taux de classification égaux ou supérieurs à ceux obtenus par des techniques concurrentes comme l'analyse discriminante. La recherche s'achève par la mise en évidence des perspectives théoriques et empiriques.
Bibliographic reference |
Coulibaly, Aly Diadjiry. La défaillance des PME belges : analyse des déterminants et modélisation statistique. Prom. : Wtterwulghe, Robert |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/4827 |