Letor, Caroline
[FUCAM]
L’objet de cette communication s’inscrit dans la continuation de nos recherches sur le travail de collaboration en établissement scolaire et sur la possibilité, sous certaines conditions, de produire des apprentissages collectifs contribuant à une plus grande cohérence et continuité dans les enseignements (Bonami, Letor & Garant, 2010). Le travail collaboratif ne se réduit pas à l’étroitesse de la vision instrumentale que les organisations lui imputent. Suivant Alter (2009), il prend naissance dans des relations de coopération qui s’instaurent au cours d’échanges d’objets, d’informations, de temps que les individus donnent, reçoivent et rendent. Ces échanges qui ne s’apparentent ni à du commerce ni à du troc ont pour principale fonction de créer du lien et de l’appartenance collective. Ils sont faits d’émotions et reposent sur les sentiments de fierté, de gratitude, de confiance, de complicité... L’injonction à collaborer prégnante dans les politiques scolaires s’appuie sur ces deux visions, une vision organisationnelle, orientée vers l’amélioration de l’action pédagogique de l’établissement scolaire et une vision professionnelle, faite de coopération entre collègues. Pour mettre en évidence la présence de liens de coopération, nous analysons des données secondaires extraites d’une étude réalisée par entretiens et observations dans l’enseignement primaire en Communauté française (Belgique) sur le travail partagé enseignant. Nous interrogeons alors la tension entre les logiques qui traversent les pratiques de collaboration, ce, dans un contexte institutionnel particulier : l’école.
Bibliographic reference |
Letor, Caroline. Travail collaboratif entre logiques professionnelles, organisationnelles et institutionnelles : Analyse des facteurs socio-affectifs dans une perspective de don contre don.Congrès du REF (Nantes , du 16/06/2009 au 18/06/2009). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.4/29191 |