Michel, Nicolas
[UCL]
Cassiodorus' Variae, a letter-writing collection rich of 468 letters and edicts organised in 12 books,are an important historical testimony about the politics of the last Ostrogothic rulers of the VIth century. If the Variae were abundantly studied for their historical informations, very few studies were led about the posterity of the collection and their impact on the medieval culture. This thesis tries to fill this gap, in exploring the history of the collection from its compilation in Ravenna in 538 to the dawn of the modern period. First of all, the thesis intends to describe the manuscript diffusion of the letter-writing collection, to characterize the environments in which this work was in the spotlight, but the main aim of this thesis is to study the reception of the Variae, to understand how and why the collection was read and used. To do this, we have studied both the manuscripts conserved and lost, but also all the testimonies of the indirect tradition (i. e. excerpta, quotations, influences). Thus, our corpus is rich of nearly 250 manuscripts,to which are added all the data of the indirect tradition,including a hundred of borrowings detected in diplomatic documents. In fine, this thesis tries to give some answers to the essential questions that guide the historian of the reception of texts : where and when the text was read? How and under which forms ? By whom and for what purpose?
(fre)
Les Variae de Cassiodore, collection épistolaire comprenant 468 lettres et édits répartis en douze livres, constituent un témoignage exceptionnel sur la politique menée par les derniers souverains de la dynastie ostrogothique au cours de la première moitié du VIe siècle. Si les données historiques qu’elles transmettent ont depuis longtemps suscité l’intérêt des chercheurs, peu d’étude se sont par contre interrogé sur la postérité des Variae et sur l’impact qu’elles purent avoir sur la culture médiévale. C’est à cette question que le présent travail se propose d’apporter une réponse, en étudiant l’histoire de la collection épistolaire de sa compilation vers 538 à Ravenne jusqu’à l’avènement de l’imprimé au début du XVIe siècle. Il s’agit bien entendu de décrire la diffusion manuscrite de la collection, de caractériser les espaces et les milieux où elle pénétra, de manière diachronique. Mais l’objectif est surtout d’étudier la réception des Variae, de comprendre comment et pourquoi celles-ci furent lues et exploitées par les médiévaux pendant près de dix siècles, malgré l’évolution des pratiques et des modes qui aurait pu mettre un terme à son histoire. Pour ce faire, nous avons pris le parti d’envisager l’ensemble des traces laissées par les Variae, autrement dit à la fois les manuscrits qui la transmettent (conservés ou perdus), mais également les données de la tradition dite indirecte, c’est-à-dire les excerpta, citations, remplois et autres traces que les Variae ont pu laisser dans d’autres artefacts textuels. Le corpus ainsi constitué comprend environ 250 manuscrits (dont une centaine d’exemplaire perdus), auxquels s’ajoutent toutes les données de la tradition indirecte, parmi lesquelles une centaine de remplois relevés dans la documentation diplomatique. La richesse de la tradition manuscrite et littéraire des Variae témoigne de l’incroyable succès dont elles bénéficièrent au cours du Moyen Âge et dont ce travail tente de rendre compte au travers de questions essentielles qui animent l’historien de la réception des textes : où et quand l’œuvre fut-elle lue ? comment et sous quelles formes ? par qui et surtout pourquoi ?


Bibliographic reference |
Michel, Nicolas. Une collection épistolaire à l’épreuve du temps : diffusion et réceptions des Variae de Cassiodore (VIe-XVe siècles). Prom. : Hermand, Xavier ; Bertrand, Paul |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/271310 |