Achard, Margot
[UCL]
In recent years, many Mexican students have participated in two large-scale national mobilizations : #YoSoy132 in 2012 and the movement in support of the Ayotzinapa rural teachers’ college in 2014. What happened to these students who committed themselves body and soul, for several months, to build another Mexico? To answer this question this dissertation proposes to study the activists' commitment during latency periods through the prism of the processes of subjectivation they experience. When sociologists are interested in what happens after a mobilization, they mostly study the reasons for demobilization, disengagement or entry into institutional politics. This thesis highlights the ins and outs of a third possibility and analyzes how, far from the spotlight, from institutional politics, and from organizations, students engage, act, think, and contribute to gradually changing the Mexico in which they live. By focusing on the subjectivity of the actors, Margot Achard not only shows that the activists' commitment continues after a large mobilization, but also seeks to understand how they live this commitment. Based on their experiences and encounters, students will shape and implement their own long-term activism during the latency period.
(fre)
Ces dernières années, les étudiants mexicains ont participé en masse à deux mobilisations nationales de grande ampleur : #YoSoy132 en 2012 et le mouvement de soutien à l’école normale rurale d’Ayotzinapa en 2014. Que sont devenus ces étudiants qui se sont engagés corps et âme, durant plusieurs mois, pour un autre Mexique ? Pour répondre à cette question cette thèse propose d’étudier l’engagement des activistes durant les périodes de latence par le prisme des processus de subjectivation qu’ils vivent. Quand les sociologues s’intéressent à ce qu’il se passe après une mobilisation, ils étudient majoritairement les ressorts de la démobilisation, du désengagement ou de l’entrée dans la politique institutionnelle. Cette thèse met en évidence les tenants et les aboutissants d’une troisième possibilité et analyse comment loin des projecteurs, de la politique institutionnelle, et des organisations, les étudiants s’engagent, agissent, (se) pensent, et contribuent à changer petit à petit le Mexique dans lequel ils vivent. En prenant le parti de se focaliser sur la subjectivité des acteurs, Margot Achard ne montre pas seulement que l’engagement des activistes se poursuit après une grande mobilisation, mais cherche également à comprendre comment ils vivent cet engagement. En partant de leurs expériences, de leur vécu et de leurs rencontres, les étudiants vont durant les périodes de latence façonner et mettre en œuvre leur propre activisme de long terme.
Bibliographic reference |
Achard, Margot. Engagement et subjectivation durant les périodes de latence : continuer à lutter au Mexique après #YoSoy132 et Ayotzinapa
. Prom. : Pleyers, Geoffrey |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/266174 |