Vandeweerd, Nathan
[UCL]
Along with accuracy and fluency, complexity is considered a major component of L2 performance and proficiency (Housen et al., 2012; Housen & Kuiken, 2009; Skehan, 1996, 2009). Until recently, however, most measures of complexity have focused on solely lexical or syntactic aspects of L2 production, disregarding the important role that word combinations play in the development of linguistic competence. The construct of phraseological complexity (Paquot, 2019) addresses this by measuring complexity at the interface of lexis and grammar. In various studies, measures of phraseological diversity (e.g., type-token ratios of phraseological units) and sophistication (e.g., average PMI of phraseological units) have been found to be useful indices of L2 proficiency (e.g., Jiang et al., 2021; Paquot, 2018, 2019; Rubin et al., 2021) and development (e.g., Bestgen & Granger, 2018; Siyanova-Chanturia, 2015). With a few exceptions however, research in this domain has focused predominantly on L2 English, and so relatively little is known about the applicability of phraseological complexity measures to more synthetic languages such as French. In addition, while a handful of studies have investigated phraseological complexity measures in the oral mode (e.g. Paquot et al., in press), there has not yet been an attempt to compare phraseological complexity across modes. This is important because modality may affect both the type of phraseological units used (Biber et al., 2004) as well as the ability to pay attention to linguistic output, which is hypothesized to lead to generally higher levels of complexity in writing as compared to speaking (Kormos, 2014; Manchón, 2014; Skehan, 2014). While research in L2 French has shown that learners use a higher quantity of phraseological units as they increase in proficiency (e.g. Forsberg, 2010), no study thus far has compared phraseological complexity (in terms of diversity and sophistication) across proficiency levels in L2 French or examined the effect of mode (speech vs. writing) on the manifestation of phraseological complexity. This project fills the gap by investigating the extent to which phraseological complexity is an indicator of proficiency and development in L2 French (RQ1), the extent to which phraseological complexity measures relate to other aspects of linguistic complexity (i.e. syntactic, lexical and morphological) in L2 French (RQ2) and the extent to which phraseological complexity differs in oral versus written L2 production (RQ3). These questions are addressed in a series of empirical studies using both cross-sectional and longitudinal corpora of matched oral and written tasks by the same learners. Overall, the results show that in L2 French, both phraseological and non-phraseological complexity measures are significant predictors of proficiency level (as established independently on the basis of expert raters’ holistic proficiency assessments) and that phraseological complexity develops gradually over time. However, in both cases, these effects are small and appear to be moderated by both communicative function and the constraints of online production in speech. These findings speak to the importance of a more ‘organic’ approach to complexity (Norris & Ortega, 2009) that takes into account the effect of aspects such as target language or modality when interpreting the meaning of complexity measures.
(fre)
Tout comme la précision et la fluidité, la complexité est considérée comme une composante majeure de la performance et de la compétence des apprenants L2 (Housen et al., 2012; Housen & Kuiken, 2009; Skehan, 1996, 2009). Jusqu’à récemment, cependant, la plupart des mesures de complexité ont privilégié les aspects lexicaux ou syntaxiques d’un texte, sans tenir compte du rôle important que jouent les combinaisons de mots dans le développement de la compétence langagière. La complexité phraséologique (Paquot, 2019) répond à ce besoin en mettant en lumière la complexité à l’interface du lexique et de la grammaire. Plusieurs études ont montré que les mesures de diversité (p. ex., le rapport entre types et tokens des unités phraséologiques) et de sophistication (p. ex., le PMI moyen des unités phraséologiques) constituent de bons indicateurs de la compétence (Jiang et al., 2021; Paquot, 2018, 2019; Rubin et al., 2021) et du développement (Bestgen & Granger, 2018; Siyanova-Chanturia, 2015) en L2. Or, à quelques exceptions près, ces études ont principalement porté sur l’anglais L2, et on sait très peu de choses sur les langues plus synthétiques comme le français. En outre, très peu d’études ont utilisé des données orales (cf. Paquot, sous presse), et aucune étude n’a pas comparé la complexité phraséologique à travers des deux modalités. Ceci est très important dans la mesure où les unités phraséologiques utilisées ne sont pas les mêmes à l’oral et à l’écrit (Biber et al., 2004). On suppose également que l’apprenant puisse prêter plus d’attention à la production écrite, de sorte que l’on observe, en générale, un niveau de complexité plus élevé dans celle-ci par rapport à la production orale (Kormos, 2014; Manchón, 2014; Skehan, 2014). Les études sur le français L2 ont montré une plus grande quantité d’unités phraséologiques chez les apprenants plus avancés (p. ex., Forsberg, 2010), mais jusqu’à présent personne n’a comparé la complexité phraséologique (en termes de diversité et sophistication) à travers de différents niveaux de compétence en français L2. L’effet de modalité (l’oral ou l’écrit) sur la complexité phraséologique reste aussi une lacune à combler. À cet égard, ce projet vise à déterminer dans quelle mesure la complexité phraséologique est un indicateur de compétence et développement en français L2 (QdR1), dans quelle mesure la complexité phraséologique est liée à d’autres aspects de la complexité linguistique (au niveau syntaxique, lexical et morphologique) en français L2 (QdR2), et finalement, dans quelle mesure la complexité phraséologique diffère entre la production orale et écrite des apprenants L2 (QdR3). Cette thèse comprend trois études empiriques basées sur des corpus d’apprenants, et faisant recours à des données transversales et longitudinales ainsi qu’à des données orales et écrites produites par les mêmes apprenants. Dans l’ensemble, les résultats montrent qu’en français L2, les mesures de complexité phraséologique et non-phraséologique peuvent prédire de façon significative le niveau de compétence d’un apprenant (déterminé sur base d’évaluations holistiques attribuées aux productions par des experts) et que la complexité phraséologique s’améliore progressivement au fil du temps. Cela dit, dans les deux cas, les effets sont faibles et semblent d’être modérés à la fois par la fonction communicative et par les contraintes de production en temps réelle pour la modalité orale. Ces résultats soulignent l’importance d’une approche plus ‘organique’ à la complexité (Norris & Ortega, 2009), qui prend en compte des aspects tels que la langue cible et la modalité lors de l’interprétation des mesures de complexité.


Bibliographic reference |
Vandeweerd, Nathan. Phraseological complexity in L2 French : investigating variation across modes. Prom. : Paquot, Magali ; Housen, Alex |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/264590 |