Peeters, Anthony
[UCL]
Pendant de nombreuses années, les chercheurs ont considéré l’Antiquité tardive comme un moment de crise et de recul qui provoqua l’effondrement du monde romain. Dans ce contexte, on a généralement considéré que les campagnes faisaient l’objet d’une désertion se traduisant par une diminution drastique du nombre de sites et par l’abandon de nombreuses villas. Aujourd’hui, cette vision est à reconsidérer, au profit d’une approche moins radicale. Ainsi, il apparaît plutôt que les différents changements politiques, économiques, culturels et sociaux que connait l’Italie à partir du IIIe siècle de notre ère ont favorisé le développement de nouvelles formes de villas qui se présenteraient davantage comme des « centres administratifs » d’un plus large fundus. Nous chercherons donc à faire le bilan des recherches menées sur le sujet pour démontrer que les campagnes sont loin d’être complètement désertées, mais qu’elles connaissent, en revanche, des changements dans les diverses formes d’occupation. De plus, l’arrivée de nouvelles populations, à la suite des invasions, n’a pas nécessairement eu un impact aussi négatif qu’on le pensait. Au contraire, la rencontre et la cohabitation avec l’autre ont pu être bénéfique sur la manière d’habiter le monde rural, en Italie, à la fin de l’Antiquité.
Bibliographic reference |
Peeters, Anthony. Habiter le monde rural. La situation en Italie à la fin de l'Antiquité.Habiter le monde (Louvain-la-Neuve, 28/03/2019). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/253436 |