Claeys, Damien
[UCL]
En commentant quelques estampes classiques et dessins satiriques, une analyse réflexive est établie au sujet de la construction historique de la figure de l’architecte. Deux moments jugés importants sont mis en évidence. D’un côté, la Renaissance est décrite comme le moment cristallisant la rencontre fructueuse entre la profession d’architecte et l’usage des outils de représentation analogiques. De l’autre, la fin des années 1960 est un point de référence dans l’évolution de l’image du concepteur par l’intégration de la pensée computationnelle menant au développement et à l’usage progressif des outils de représentation numérique. À travers ce parcours diachronique, une filiation est identifiée entre quelques portraits allégoriques d’architectes, dessinés au trait avant d’être gravés (Vignole, Philibert de L’Orme et la famille Larmessin), et trois caricatures emblématiques (publiées par J. Christopher Jones en 1969). De là, d’autres portraits sont proposés et leur dimension allégorique tente de cerner la posture de l’architecte contemporain condamné, s’il ne se réinvente pas, à l’obsolescence programmée de sa profession face aux effets de la troisième révolution industrielle.


Bibliographic reference |
Claeys, Damien. Construction historique de la figure de l'architecte : Mythe analogique et fiction numérique. In: Damien Claeys (dir), Anticrise architecturale : Analyse d’une discipline immergée dans un monde numérique, Presses universitaires de Louvain : Louvain-la-Neuve 2021, p. 249-272 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/249712 |