Contribution au démembrement des gastropathies nodulaires et à gros plis

En 1985, l’étude approfondie d’une série de maladies de Crohn gastrique effectuée dans le but de tester la valeur des différents critères diagnostiques de cette maladie nous a amenés à approfondir notre connaissance des aspects endoscopiques et histopathologiques des gastrites érosives et nodulaires.
Nous avions choisi, comme témoins de cette étude, des patients atteints de gastropathie nodulaire et à gros plis décrite à l’époque sous le terme de « gastrite varioliforme ». Nous avons isolé de la sorte une image histologique, jusqu’alors peu remarquée, correspondant à un infiltrat diffus de petits lymphocytes au sein de l’épithélium de surface. Cette observation nous a incités à entreprendre l’étude de cette gastrite particulière actuellement décrite sous le terme de « gastrite lymphocytaire ».
Cette entité, principalement histologique, a été utilisée ensuite comme critère complémentaire de classement des différents types de gastroplasthies nodulaires et à gros plis telles que la maladie de CROHN, la gastrite varioliforme et la maladie de Ménétier.
Le présent travail a tenu compte de deux pôles d’intérêt : la maladie de Crohn et la gastrite lymphocytaire. Après une brève introduction relative à la notion de gastrite et à l’historique des différentes classifications décrites dans la littérature, le travail comporte deux grands chapitres. D’une part, l’apport de l’histologie au diagnostic différentiel des lésions gastriques de la maladie de Crohn et, d’autre part, le démembrement des gastropathies nodulaires et à gros plis suite à la découverte de la gastrite lymphocytaire