Caractérisation d'un anticorps monoclonal anti-CD2 en vue de son utilisation en transplantation

Le but de notre travail est d’identifier, à l’aide de tests in vitro, les anticorps monoclonaux de rat produits au laboratoire qui présentent les meilleures propriétés immunosuppressives mais le moindre risques d’effets secondaires.
L’étude in vitro f-du LO-CD2-a, réalisée au Laboratoire d’Immunologie Expérimentale, révèle des caractéristiques intéressantes de cet anticorps monoclonal suggérant son utilisation clinique potentielle.
En effet, le LO-CD2-a, un anticorps monoclonal de rat dirigé contre la glycoprotéine CD2 humaine présente à la surface des lymphocytes T et des cellules NK, ne provoque pas de stimulation de lymphocytes eu repos et inhibe le prolifération induite par la culture lymphocytaire mixte (allogénique) et par les mitogènes. Cet effet inhibiteur est réversible une fois que l’anticorps monoclonal n’’est plus présent dans les cultures. Une caractéristique importante est l’obtention d’une inhibition qui reste significative même lorsque l’anticorps est ajouté quatre jours après le début de la culture.
Le LO-CD2-a, au cours d’une culture lymphocytaire mixte, inhibe l’expression du récepteur à l’interleukine 2 et la formation de blastes. Un effet immunosuppresseur, dit additif, est obtenu lorsqu’on met en présence l’anticorps monoclonal et des drogues classiques telles que la cyclosporine.
De plus, on observe une inhibition de la production de cytokines (interféron gamma) déclenchée par une activation des lymphocytes et responsable d’effets secondaires cliniques néfastes lors de l’administration d’un anticorps monoclonal de souris immunosuppresseur (OKT3).
Les caractéristiques de cet anticorps monoclonal en font un candidat susceptible d’être utilisé en clinique, à la fois en traitement de rejet de greffes d’organes ou de la maladie du greffon contre l’hôte (GVHB) en greffes médullaires