Quel dépôt pour quel défunt ? Mobilier funéraire et identité dans l’ouest de la Gaule Belgique : études de cas et perspectives nouvelles

Cet article explore plusieurs axes de réflexion qui restent non exhaustifs selon trois composantes des ensembles funéraires : le vaisselier céramique, l'objet métallique et de parure ainsi que l'amas osseux. Il doit être complété par une approche croisée des données numismatiques, archéozoologiques ou encore des contenants en verre, des objets en terre cuite, etc. Toutefois, l'approche chrono-culturelle des ensembles funéraires nous a permis d'expérimenter plusieurs niveaux de lecture, du fond régional commun jusqu'au statut particulier de certains défunts. Tandis qu'ils apparaissent de manière récurrente à travers le mobilier, ici la céramique et l'objet métallique, on sent que les différences perceptibles dans les modalités de dépôt des amas osseux sont beaucoup plus discrètes. Alors que le traitement du défunt suit de toute évidence les mutations chronologiques et les influences culturelles, il demeure très incertain d'utiliser le produit fini de la crémation, soit l'amas osseux tel que nous le trouvons au moment de la fouille, comme un marqueur chrono-culturel fiable. Au final, les céramiques des dépôts témoignent au mieux de coutumes régionales voire micro-régionales évoluant au cours de la période choisie.