Rosa, Elisabetta cinzia
[UCL]
Terrains vagues, friches industrielles, bâtiments abandonnées : ces espaces aux marges de la ville sont souvent le (premier) point d’ancrage pour les migrants roms, qui s’installent de manière précaire dans des squats ou des bidonvilles. Ainsi, les marges urbaines ne sont pas des espaces qui tous simplement existent, mais des espace-temps constamment en production et transformation à travers leur relation avec des sujets et des pratiques qui se situent dans et entre ces espaces de la ville. Entre passé et futur, des espaces-temps-mouvements se créent pleinement dans l’ici et le maintenant, se territorialisent à travers l’être-dans-l’espace et ce faisant co-constituent la ville (Le Gall, Rouge 2014). Avec cette communication, je propose d’interroger les relations entre habitat précaire et marges urbaines. En prenant appuis sur une enquête ethnographique que je mène à Marseille depuis avril 2015 auprès d’une famille élargie de roms roumains installés dans le quartier de la Belle de Mai, je vais montrer que les espaces des marges sont à la fois, pour ces migrants, des lieux de transit et d’ancrage. Que la mobilité, aux différentes échelles, soit un choix – économique, familial – ou une contrainte – résultant des politiques publiques d’éloignement et d’expulsion –, la présence de ces espaces est ce qui permet, à ces migrants, de s’installer et d’accéder à la ville et à ses ressources.


Bibliographic reference |
Rosa, Elisabetta cinzia. Petite histoire d'une porte et d'une famille rom à Marseille.Formes et aspects de la vie des migrants en habitat précaire (Méditerranée XVIIe-XXIe siècles) (Tunis). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/241892 |