Guiot, Flore
[UCL]
La qualité de l’alimentation est une préoccupation majeure de notre société et sa supervision est devenue une responsabilité gouvernementale élémentaire. Cette situation est héritière d’évolutions qui se sont opérées au XIXe siècle. L’objectif de cette thèse est de comprendre ce qui a déterminé les gouvernants, et plus particulièrement l’État belge, à apporter des réponses à certains problèmes générateurs d’insécurité alimentaire qui se sont posés entre 1830 et 1900. Par quel(s) processus un problème est-il pris en charge par le développement de politiques publiques ? De quelle manière les limites de l’action publique se (re)définissent-elles ? Quels sont les facteurs influençant les modalités de l’intervention ? Le renouvellement de l’action publique est appréhendé comme résultant de la mobilisation d’acteurs divers, mus par des intérêts multiples qu’il convient de comprendre dans toute leur complexité. Une attention soutenue est également prêtée à la temporalité de l’action. Les périodes de crises – économiques, sociales et sanitaires – qui jalonnent la période envisagée correspondent à des moments de cristallisation des tensions, ce qui en fait des instants privilégiés de prise de décision. Il s’est donc agi d’étudier les dynamiques sous-tendant la construction des normes, mais également leur traduction institutionnelle. La transformation de certaines questions en domaines d’action et la mise en place de nouveaux instruments de gouvernance ont été examinées comme le reflet des mutations du rôle de l’État.


Bibliographic reference |
Guiot, Flore. Action publique et sécurité alimentaire en Belgique (1830-1900). Prom. : François, Aurore |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/240459 |