Christians, Louis-Léon
[UCL]
La parodie athée invoquant “le Monstre du Spaghetti volant” comme nouvelle croyance, et obligeant ses adeptes à se coiffer d’une passoire ou d’une tenue de pirate entend mettre les Etats au défi de discerner de "vraies" et de "fausses" religions, et de montrer en fait l'absence de neutralité des pouvoirs publics envers le contenu des doctrines. Certes, le droit de faire des canulars, comme celui de se moquer de croyances ou d’opinion d’autrui, est garanti par les conceptions internationales de la liberté d’expression. Des limites peuvent y être posées dans certains cas. Mais ce n’est pas l’expression comique qui est en cause dans les débats actuels. Ce qui est en discussion est la prise au sérieux du pastafarianisme comme religion, avec les droits et obligations qui y sont attachés. Si la neutralité des Etats les empêchent de discuter dans le détails les contenus doctrinaux, les critères de sincérité, de sérieux et de cohérence sont au coeur des définitionsdu droit international de la liberté de religion.


Bibliographic reference |
Christians, Louis-Léon. Le test pastafarian. Commentaires de la Chaire de droit des religions ; 2016/9 (2016) 3 pages |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/224721 |