Guisset, Anne
[Université Saint-Louis - Bruxelles]
In Belgium, representation of socio-economic actors and their participation in political decision-making are organized through social dialogue (concertation sociale). Historically, workers’ and employers' organizations come together in specific bodies aiming at reaching consensual agreements. This PhD dissertation in political science (Université Saint-Louis - Bruxelles) looks at the evolutions of this peculiar mode of representation. More specifically it investigates the following question: are there any possibilities of opening up social dialogue bodies to other actors than traditional social partners? This issue allows to examine both the foundations of social partners’ monopoly of representation, as well as the possible demands of unrepresented actors to be recognized within the cross-sectoral social concertation bodies (at federal level and in the Regions). Among the actors that have been little or not represented up to now, the research highlights the strategies of social economy actors that seek to get their specificities recognized within the highly institutionalized social dialogue system. The empirical analysis draws on a theoretical framework that combines approaches from neo-corporatism, neo-institutionalism and sociology of interest groups. Evolutions of social dialogue bodies are scrutinized through the stories and discourses of social partners and representatives of the social economy. The dissertation brings to light the interactions between actors that lead to (marginal) institutional transformations. It shows that far from institutional inertia the stability of social dialogue bodies is the result of strong mobilizations of the actors who take part in them.
(fre)
En Belgique, la représentation des acteurs socio-économiques et leur participation à la prise de décision politique sont organisées par l’entremise de la concertation sociale. Historiquement, les organisations représentatives des travailleurs et les organisations représentatives des employeurs se rassemblent au sein d’instances spécifiques, afin de dégager des accords consensuels qui porteront potentiellement effet dans le processus de décision politique. Cette thèse en science politique (Université Saint-Louis – Bruxelles) se penche sur les évolutions de ce mode particulier de représentation. Une interrogation spécifique est soumise à l’analyse : existe-t-il des possibilités d’ouverture de la concertation sociale à d’autres acteurs que les partenaires sociaux traditionnels ? Cette question permet d’adopter une double focale et d’examiner les fondements du monopole de représentation des partenaires sociaux, ainsi que les demandes éventuelles d’acteurs non représentés à être reconnus au sein des cénacles de la concertation sociale interprofessionnelle (au niveau fédéral et dans les Régions). Parmi les acteurs peu ou pas représentés à ce jour, la recherche met en lumière les stratégies des acteurs de l’économie sociale à faire reconnaître leurs spécificités au sein du système fortement institutionnalisé de la concertation sociale. Encadrée par une assise théorique combinant les approches du néo-corporatisme, du néo-institutionnalisme et de la sociologie des groupes d’intérêt, l’analyse empirique présente les évolutions des instances de concertation à l’aune des récits des acteurs qui y prennent part. La thèse met au jour les jeux et les interactions entre acteurs qui mènent aux transformations institutionnelles (marginales) de la concertation. Elle postule que, loin de l’inertie institutionnelle, la stabilité des instances de concertation sociale est le fruit d’une mobilisation forte des acteurs qui y prennent part.


Bibliographic reference |
Guisset, Anne. Siéger à tout prix? Institutionnalisation de l'économie sociale et évolutions de la concertation sociale interprofessionnelle en Belgique. Prom. : Vanderborght , Yannick |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.3/216125 |