Dereymaeker, Nathalie
[UCL]
La collection française de plans-reliefs s’est constituée entre le 17ème et le 19ème siècle. Réduites à l’échelle d’1/600e, les villes sont représentées avec un souci et une richesse de détails qui conduisent le spectateur à considérer ces représentations comme des imitations fidèles de la réalité. Or, toute représentation est une déformation de la réalité avec une sélection et/ou une simplification des informations. Face à ce constat, il est nécessaire d’analyser en détail chacun des plans-reliefs pour en déterminer le niveau de détail et les éventuels écarts avec la réalité historique. C’est ce travail que je mène actuellement sur le plan-relief de Lille et dont je propose de présenter les premières conclusions. Par ailleurs, il faut aussi se poser la question de la raison d’être de ces maquettes et donc de ce qui a guidé le choix des informations à représenter. La question de la fonction des plans-reliefs devient ainsi primordiale. Il apparait que cette représentation en trois dimensions servait avant tout à s’approprier la ville et son environnement, pour des raisons militaires mais surtout politiques. En effet, dès l’origine, la collection est une manifestation visuelle du programme politique des gouvernants mais constitue également une emprise symbolique sur la ville via la possession de son image. La charge symbolique et politique des plans-reliefs a perduré durant toute leur histoire tout en évoluant. Des utilisations pratiques de ces maquettes, pour la gestion des villes par exemple, sont aussi à noter. Ce sont ces différents usages que je souhaiterai également mettre en avant lors de mon intervention.
Bibliographic reference |
Dereymaeker, Nathalie. Les plans-reliefs de la collection française : représenter la ville pour mieux se l’approprier.Penser, représenter et vivre l’espace (Université Laval (Québec, Canada), du 18/05/2017 au 19/05/2017). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/196254 |