Sanderson, Jean-Paul
[UCL]
Le parcours résidentiel des individus est marqué par une période d’extrême mobilité, lorsque l’enfant quitte le foyer parental et amorce sa vie d’adulte. Par la suite, celle-ci diminue pour atteindre des valeurs très basses à l’approche de la cinquantaine lorsqu’une nouvelle forme de mobilité se développe : la mobilité de retraite. Des travaux antérieurs ont démontrés que ces migrations sont orientées le plus souvent vers de petites villes ou vers des espaces ruraux où la qualité de l’environnement prime (Bonvalet et al., 2007 ). Parallèlement, d’autres travaux ont mis en évidence le caractère sélectif des migrations réalisées avant 50 ans et particulièrement des migrations périurbaines dont le caractère sélectif tant socialement que spatialement n’est plus à démontré (Sanderson et Eggerickx, 2014). Dans le cadre des migrations de retraite, ce constat a été moins posé, non qu’il n’y ait pas de sélection (Sanderson et Eggerickx, 2006) mais simplement, dans la littérature, notamment démographique, le statut de retraité semble s’ériger en groupe social éliminant de facto les différences, comme si ce nouveau statut aplanissait les classes sociales et en gommait les contrastes. L’objectif de cet article est d’analyser les migrations de retraite, soit celles affectant les parcours résidentiels des 50-69 ans, en s’intéressant aux différences socio-économiques et en analysant dans quelle mesure, celles-ci affectent le choix de migrer et le lieu de destination. Cette analyse met en évidence la disparité entre les intentions des individus et leur mobilité réelle en fonction de la catégories socio-économiques.
Bibliographic reference |
Sanderson, Jean-Paul. Mobilité résidentielle au moment de la retraite. In: Nathalie Burnay et Cornelia Hummel, Vieillissement et classes sociales, 2017, p. 171-192 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/187842 |