Jojczyk, Joanne
[UCL]
Huys, Sophie
[UCL]
Notre intervention vise à interroger l’engagement de deux chercheures sur le terrain de leurs recherches doctorales. Celles-ci étudient le développement de deux projets émergents : l’un dans le secteur des ONG environnementales (Greenpeace Belgique)- où « des valeurs d’engagement et d’adhésion à une cause [… ] sont promues et le plus souvent défendues au sein de collectifs liés par une sociabilité forte » (Arnal, 2014 : 110). L’autre, dans le secteur culturel (Mons 2015, Capitale européenne de la Culture), durant la constitution d’un projet participatif par des habitants, associations et artistes de la région. La méthode d’observation qui relie les chercheures est l’ethnographie multi-située, permettant « d’accéder à une forme spécifique d’intelligence des choses, des personnes et des faits » ( Derèze, 2009 : 19). À la différence que la posture de l’une est, en partie, participante (participation observante : Soulé, 2007) tandis que l’autre est une observation non-participante filmée (avec un suivi des acteurs en filature : Brummans, Groleau & Vásquez, 2012 ; McDonald, 2005 ; Lallier, 2009). Nous reviendrons sur le processus de négociation de l’entrée sur les terrains et sur l’intégration à ceux-ci pour mettre en dialogue les choix méthodologiques initiaux avec l’expérience vécue durant la collecte de données. Cette communication permettra dès lors de croiser les regards et de proposer des pistes de réflexion sur les méthodes adoptées au cours d’une ethnographie multi-située. Nous tenterons de mettre en lumière le jeu d’interactions entre un terrain (et ses acteurs), un chercheur (et ses exigences méthodologiques) et le processus d’ajustement continu entre eux.
Bibliographic reference |
Jojczyk, Joanne ; Huys, Sophie. S’engager sur le terrain : Suivre ou participer ? Regards croisés sur deux démarches d’observation multi-située.Colloque de l'ARQ (Université du Québec à Trois-Rivières, 27/10/2016). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/187676 |