Gautier, Philippe
[UCL]
TASSIN, Virginie
[Melbourne-Sorbonne]
Le progrès continu des techniques depuis les Conventions de Genève de 1958 a favorisé l’expansion considérable de l’exploration et de l’exploitation du fond des mers à partir de plates-formes installées en surface, qui se sont multipliées et diversifiées. La Convention des Nations Unies de 1982 ne comporte pas de définition précise, et les conventions particulières qui leur consacrent certaine de leurs dispositions ne s’accordent pas sur une définition uniforme. Il est cependant possible de systématiser le régime qui leur est applicable, en tenant compte de la diversité juridique des espaces dans lesquels elles sont implantées (plateau continental et zone économique exclusive, haute mer et Zone internationale des fonds marins), des exigences propres aux usages (forage et production) auxquels elles sont destinées, du statut respectif du lit de la mer et des eaux sur jacentes. Il en résulte un régime complexe, dans lequel les droits de l’Etat côtier se combinent avec les usages communs des espaces en cause. Certaines matières spéciales font l’objet d’un traitement propre, à raison des problèmes concrets qu’elles ont pu voir naître : celles de la navigation des plates-formes, de leur établissement dans des zones où le titre territorial est contesté, de leur sécurité par rapport aux activités entreprises à leur encontre, de la protection du milieu marin (prévention et réparation des dommages) contre la pollution qui peut résulter de leurs activités, de l’enlèvement des plates-formes désaffectées.
(eng)
The continuous technological progress since the Geneva Conventions of 1958 have favoured a considerable expansion of exploration and exploitation of the seabed through multiplied and diversified surface-installed platforms. The 1982 United Nations Convention does not include a precise definition, nor do the specific conventions devoting some of their provisions to the platforms agree on a uniform definition. It is nonetheless possible to systematise the rules applicable to them, taking into account the diversity of the legal space in which they are located (the continental shelf and exclusive economic zones, the high seas and the international seabed area), the specific requirements of uses (drilling and production) for which they are intended, as well as the respective status of the seabed and of the superjacent waters. The result is a complex system, in which the rights of the coastal State coexist with the prevailing uses of the areas in question. Some special materials are subject to proper treatment, because of the practical problems that have emerged: those of browsing platforms, of their establishment in areas where the territorial title is challenged, of their safety from commercial activities affecting them, of the protection of the marine environment (prevention and damage repair) against pollution which may result from these activities, as well as of the removal of disused platforms.
Bibliographic reference |
Gautier, Philippe ; TASSIN, Virginie. Les plates-formes et le droit international . In: Annuaire français de droit international, Vol. 59, no.1, pp. 185-220 (2013) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/186499 |