Bourgine, Benoît
[UCL]
durand, emmanuel
[Collège Universitaire Dominicain Ottawa]
« Qui a écrit le scénario de la grande comédie humaine ? A-t-elle seulement un sens ? Qui a décidé de m’y introduire et de m’attribuer ce rôle-ci plutôt qu’un autre ? Comment tout cela va-t-il finir ? » Sans prévenir, il arrive que des questions de ce genre s’invitent à la conscience. Sans doute la vie trépidante de nos contemporains ne leur laisse guère le loisir d’entendre de telles questions qui, faute de repères, sont abandonnées au scepticisme ambiant. Le lecteur de la Bible est, quant à lui, régulièrement confronté à ce type d’interpellation au détour d’un verset comme celui-ci : ‘Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ?’ Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait. (Lc 24, 26-27 BJ) Que cache donc ce « ne fallait-il pas » ? Un destin impersonnel et tout-puissant auquel le Christ lui-même serait soumis ? Une fatalité aveugle qui exigerait une certaine quantité de souffrance pour que soit reçue en retour une gloire proportionnée ? Sommes-nous familiers d’un tel langage ? Une telle nécessité peut-elle de prime abord avoir un sens ?


Bibliographic reference |
Bourgine, Benoît ; durand, emmanuel. « Ne fallait-il pas… ? » (Lc 24, 26)
La relecture à partir de la fin, entre nécessité et contingences. In: Maxime Allard - Emmanuel Durand - Marie de Lovinfosse (eds.), Fins et commencements. Renvois et interactions. FS Michel Gourgues, Peeters : Leuven 2017, p.371-384 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/185539 |