Piront, Julie
[UCL]
Depuis une vingtaine d’années, les études architecturales des monastères féminins implantés en milieu urbain à l’époque moderne se multiplient. Outre l’analyse des vestiges, ces études reposent sur l’exploitation de sources restées souvent inédites. La (re)découverte de chroniques, d’annales, de lettres circulaires, de récits de fondation et de biographies de religieuses a permis notamment de sortir de l’oubli les noms d’architectes et de maîtres d’œuvres qui ont édifié les monastères féminins dans l’Europe catholique du XVIe au XVIIIe siècle. Si les professionnels laïcs sont souvent mentionnés, il s’avère que des religieux, mais aussi des religieuses ont contribué de manière non négligeable à la construction des monastères féminins en dessinant des plans, supervisant les chantiers et parfois même, en démolissant des édifices ou en transportant des matériaux. Cette communication débute par un état de la question et par un point méthodologique sur les sources de l’étude de ces hommes et de ces femmes architectes. Puisant dans les archives de quelques ordres féminins apparus dans le contexte de la Réforme catholique (visitandines, ursulines, annonciades célestes, bénédictines de la Paix Notre-Dame), il s’agit de mettre en exergue les différents rôles qu’ont occupé les religieuses et les religieux dans l’édification des monastères féminins aux XVIIe et XVIIIe siècles, en s’interrogeant sur leurs formations, leurs compétences et sur les rapports qu’elles et ils ont entretenu avec les commanditaires.


Bibliographic reference |
Piront, Julie. Religieuses et religieux-architectes, concepteurs et bâtisseurs des monastères féminins à l’époque moderne.Religieux, religieuses et marguilliers architectes : un métier et des œuvres à redécouvrir (XVIIe-XVIIIe s.) (Lyon, 28/04/2017). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/184946 |