Chevalier, Christophe
[UCL]
Arraché à la Belgique en 1839 alors qu’il avait activement contribué à la révolution de 1830, le Grand-Duché de Luxembourg est placé sous le giron du Roi des Pays-Bas avec le consentement des grandes puissances européennes. Dorénavant considéré, à l’instar du Limbourg hollandais et de la Flandre zélandaise, comme une « province perdue », le Grand-Duché suscite en Belgique de nombreux fantasmes irrédentistes tout au long du 19ème siècle. Longtemps perçu comme un espoir illusoire par une majeure partie des milieux politiques belges, l’hypothèse d’un retour du Grand-Duché à la Belgique prend néanmoins une nouvelle consistance en 1866 avec la dislocation de la Confédération germanique, qui pose le problème du statut international du petit état. Parallèlement à la politique des compensations menée par Napoléon III, une partie du Gouvernement et de la diplomatie belge entreprend donc dans le plus grand secret d’élaborer une « solution belge » pour le Grand-Duché, à l’occasion de la Conférence de Londres de mai 1867. Cet article, grâce à une analyse poussée des milieux irrédentistes belges et de la politique étrangère adoptée par la Belgique en 1867, se propose de définir quels étaient les tenants et aboutissants de cette politique irrédentiste, quels étaient ses relais, moyens et ressources au sein du Grand-Duché et en Belgique, et d’analyser les raisons de son échec.


Bibliographic reference |
Chevalier, Christophe. La "soluzione belga" per il Lussemburgo. L’azione degli irredentisti belgi nel 1867. In: Luca Giuseppe MANENTI & Deborah PACI, Irredentismi. Politica, cultura e propaganda nell’Europa dei nazionalismi, Unicopli : Milan 2017, p. 19-34 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/184771 |