Chevalier, Christophe
[UCL]
Du jour où Napoléon III a restauré le trône impérial de France, le gouvernement belge n’a plus pu regarder sans inquiétudes les remous provoqués par les velléités annexionnistes de son turbulent voisin. Le traité de Turin est à cet égard un moment clé : l’annexion de Nice et de la Savoie ranime l’ambition séculaire de la politique étrangère française, le rêve quasi mythique des frontières naturelles. Si les autorités belges craignent une manœuvre similaire pour s’emparer de la Belgique, le traité de Turin a aussi eu un impact fondamental dans le développement du sentiment national belge. C'est précisément cette sécuritisation du sentiment national dans la politique étrangère belge que cet article se propose d'aborder.
(eng)
From the day when Napoleon III restored the imperial throne of France, the Belgian Government could no longer look without worries commotions caused by annexationists ambitions of its turbulent neighbor. Treaty of Turin is in this respect a key moment: annexation Nice and Savoy, and revives the age-old ambition of French foreign policy, the almost mythical dream of natural boundaries. If the Belgian authorities fear a similar maneuver to seize Belgium, the Treaty of Turin also had a fundamental impact on the Belgian national sentiment. It’s precisely this securitization of the national sentiment in Belgian foreign policy that this article aims to analyze.
Bibliographic reference |
Chevalier, Christophe. Les réactions en Belgique au traité de Turin de 1860. Enjeux sécuritaires et effervescence patriotique. In: Relations Internationales, no. 166, p. 9-24 (2016) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/176357 |