Amougou, Thierry
[UCL]
De 1945 à 1980, la territorialité politique fait de l’État-nation non seulement l’acteur pilote du développement mais aussi, l’espace d’application privilégié des politiques et des pratiques de développement. Les systèmes de croissance keynéso-fordiste au Nord et nationaliste au Sud, traduisent cette orientation. Ils entrent crise respectivement dans les années 75 et 80 après quelques résultats positifs pendant les Trente Glorieuses. Avec le Consensus de Washington (1980-2000), les analyses opposent l’État au marché dans une approche du développement où l’offre et la demande doivent jouer un rôle central. La territorialité politique et tous ses attributs sont supplantés par une territorialité concurrentielle faisant du marché global le territoire symbolique et réel des politiques et des pratiques de développement. Au Sud comme au Nord, l’État historique a perdu sa propriété paradigmatique en matière de développement. Les marchés sont désormais aux commandes. Et pourtant, le marché global comme force transformatrice manifeste en ce moment un fort pessimisme quant à sa capacité à promouvoir le changement, l’ordre et le bien-être social. L’issue est incertaine et fait appel tant à l’intervention de la créativité humaine, qu’à la fin des extrémismes en matière des politiques de développement.
Bibliographic reference |
Amougou, Thierry. De la territorialité politique à la territorialité concurrentielle dans les politiques et les pratiques de développement (1945-2000): quelques aspects Nord-Sud. SPEED ; 27 (2007) 61 pages |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/165783 |