Mareels, Elisabeth
[UCL]
Since the 90s, and in particular 2000, some tens of thousands of Brazilian non authorized migrants have arrived in Belgium, mainly in Brussels. Whereas Belgium is a destination of the last order in the imaginary of Brazilians about Europe, they also have to face unexpected obstacles to carry through their migration project, which has chiefly an economic purpose. On arrival in Brussels and from the outset, these migrants find themselves in the “rua” (“street”), place of the “individual” in a situation of “equality”, dominated by impersonal rules and competition (DaMatta, 1986, 1997). The Brazilian diaspora gets to be a paradoxical factor since, without documents and any knowledge of French, it is their only resort and at the same time a source of many tensions. For those who are Pentecostal, faith and religious criteria enable to examine the others through their practices and to forge a “neighbourhood” (Soares, 2009) in the church. This “neighbourhood” allows creating a certain degree of “casa” (“house”), place of the “person”, solidarity and exchange (DaMatta, 1986, 1997) and to face the “rua”. For some, on the contrary, while measuring the others with those criteria, the “neighbourhood” in the church remains part of the “rua”. That is how they become "crente" (Pentecostal believer) without a church.
(fre)
Depuis les années 90, mais surtout 2000, des dizaines de milliers de migrants brésiliens non autorisés sont arrivés en Belgique, et en particulier à Bruxelles. Alors que la Belgique est une destination de dernier ordre dans l’imaginaire des Brésiliens sur l’Europe, ils sont confrontés également à des difficultés inattendues dans la réalisation de leur projet migratoire, qui a un objectif principalement économique. En arrivant à Bruxelles, les migrants se trouvent d’emblée dans la « rua » (« rue »), lieu de l’« individu » en situation d’« égalité », soumis à des règles impersonnelles et où règne la compétition (DaMatta, 1986, 1997). La diaspora brésilienne devient une donnée paradoxale car sans papiers pour la plupart et ne connaissant pas le français, elle est à la fois leur seul recours et source de multiples tensions. Pour ceux qui sont pentecôtistes, la foi, les critères religieux permettent d’examiner les autres dans leurs pratiques et de tisser un « voisinage » (Soares, 2009) dans l’église. Celui-ci permet de créer un certain degré de « casa » (« maison »), lieu de la « personne », de la solidarité et de l’échange (DaMatta, 1986, 1997) et de faire face à la « rua ». Ou au contraire, en mesurant les autres avec les critères de la foi pentecôtiste, certains ne voient dans le « voisinage » de l’église que la « rua », ce qui les amènera à être crente (croyant) sans église.
Bibliographic reference |
Mareels, Elisabeth. The church as a “neighbourhood” for Brazilian Pentecostals in Brussels.33e Conférence de la Société Internationale des Sciences des Religions (Louvain-la-Neuve, du 02/09/2015 au 05/09/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/165250 |