Meert, Gaëlle
[UCL]
Les deux études qui seront présentées explorent les représentations activées lors d’une tâche de comparaison de la magnitude de fractions. Plus particulièrement, elles testent si les adultes comparent la magnitude des fractions entières (hypothèse d’un accès à une représentation holistique de la magnitude de la fraction) ou s’ils utilisent des stratégies de comparaison des numérateurs et/ou dénominateurs sans accéder à la magnitude de la fraction entière (hypothèse de stratégies componentielles). A cette fin, nous avons analysé l’effet de la distance entre les fractions entières et de la distance entre les composants (i.e., dénominateurs et/ou numérateurs) sur les performances enregistrées lors de la comparaison de fractions de dénominateurs communs (e.g., 4/5 _ 2/5), de numérateurs communs (e.g., 2/3 _ 2/5), et sans composants communs (e.g., 2/5 _ 4/9). Nous avons également testé l’effet d’amorçage de la comparaison de fractions sur la comparaison de nombres naturels ainsi que l’effet de la variabilité au travers de l’expérience de la congruence de la magnitude relative des composants avec la magnitude relative de la fraction entière. Les résultats montrent que les participants ont utilisé des stratégies componentielles lorsque les conditions expérimentales le permettaient. Lorsque l’usage de stratégies componentielles était entravé par les conditions expérimentales, ils accédaient à la magnitude de la fraction entière. Malgré l’accès à une représentation holistique, la magnitude relative des composants influençait les performances. En conclusion, les adultes semblent préférer se baser uniquement sur les composants lorsqu’ils peuvent identifier et mettre en œuvre facilement une stratégie de comparaison des composants. Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, les adultes accèdent à la magnitude de la fraction entière. Néanmoins, cette représentation est davantage hybride que purement holistique.


Bibliographic reference |
Meert, Gaëlle. Traitement cognitif de la magnitude des fractions chez l’adulte.Séminaire du laboratoire « Langage, Cognition et Développement » (Université libre de Bruxelles, Bruxelles (Belgium), 27/11/2008). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/165190 |