Angelini, Cécile
[UCL]
Cet exposé entend problématiser le concept de « coefficient d’art » créé par Marcel Duchamp – en le redéfinissant. Il ne s’agira plus, ici, de mesurer la différence présumée entre ce que l’artiste voulait réaliser et ce qui a été effectivement réalisé (la marge qui sépare le projet initial du produit fini) mais de fournir des pistes pour évaluer le taux proprement artistique d’une proposition, cette variable indéterminée (comme le « x » d’une équation mathématique) qui distingue l’œuvre d’un objet naturel ou usuel. Le concept de « coefficient d’art » ne prétend pas apporter de réponse définitive à la question « Quand y a-t-il art ? » : il se propose plutôt de fonctionner comme un principe heuristique, un guide à la réflexion pour ceux que l’extension du domaine de l'art interroge. Le terme même de « coefficient » suggère en effet l’idée de dosage, d’expérimentation et de nuance. Loin d’essentialiser l’œuvre d’art en fixant son identité, il permet de la penser comme une enveloppe élastique, oscillant sans cesse entre le bas et le haut, une atrophie et une hypertrophie du sens.


Bibliographic reference |
Angelini, Cécile. A la recherche du coefficient d'art.Congrès de la Société Française d'esthétique : extension du domaine de l'art (Paris, du 04/06/2015 au 05/06/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/160836 |