Maesschalck, Marc
[UCL]
Depuis mes premières rencontres avec Michel Henry et Rolf Kühn à Rome en 1994, j’ai toujours pensé que l’attention à la vie comme exigence philosophique radicale ne comportait pas uniquement un enseignement phénoménologique majeur concernant les conditions de la réduction transcendantale pour une philosophie première et débouchant sur la forme absolue de l’auto-engendrement. J’ai également toujours milité pour affirmer les vertus pratiques de cette exigence radicale du point de vue de l’engagement socio-affectif dans les troubles de la raison politique et dans les traumatismes qui en découlent. Il n’était pas uniquement question de dissocier ainsi l’authentique et l’inauthentique, la communio sanctorum et l’association stratégique des intérêts majoritaires, la vie et la mort, le travail vivant et le travail aliéné. Ce qui était en question plus radicalement à travers cette coupure que ne cesse de revisiter toute réduction quand elle s’engage dans le partage et la séparation, c’est ce milieu ou cet écart du trouble et du trauma où le pâtir persiste comme ultime signal d’un accroissement de la vie toujours déjà voulu et désiré.
Bibliographic reference |
Maesschalck, Marc. Attention et subjectivation. D’une réduction "contre-pathétique". In: Enders M., Immanez & Einheit: festschrift zum 70. Geburtstag von Rolf Kühn, Brill : Leiden/Boston 2015, p. 46-59 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/158319 |