Assenmaker, Pierre
[UCL]
Près d’un siècle après sa création, le régime patiemment instauré par Auguste connut sa première crise majeure : une révolte qui avait éclaté en Gaule et en Espagne au début de l’année 68 ap. J.-C. poussa Néron au suicide le 9 juin, plongeant l’Empire romain dans une guerre civile au terme de laquelle le pouvoir impérial revint finalement, après la mort violente de trois autres Princes, au gouverneur de Judée, Vespasien, qui fut proclamé empereur en décembre 69 ap. J.-C. Tout acte politique ou militaire, dans l’Antiquité, était placé sous le patronage de divinités auxquelles étaient reconnues des sphères de compétences propres à garantir le succès des différents aspects de l’entreprise. Les émissions monétaires que les prétendants et occupants du trône impérial en 68-69 ap. J.-C. frappèrent pour payer leurs troupes donnent ainsi à voir les dieux tutélaires de leur action. Nous avons par ailleurs conservé une partie importante des protocoles des sacrifices effectués en 69 ap. J.-C. par les Frères Arvales, qui nous font connaître les divinités officiellement honorées sous Galba, Othon et Vitellius. Cette communication propose un examen de la composition et des spécificités « théologiques » du (ou des) panthéon(s) mis en œuvre par ces trois éphémères empereurs pour surmonter la crise politique et restaurer le « bon » régime impérial.
Bibliographic reference |
Assenmaker, Pierre. Un panthéon de crise : dévotions et cultes durant l’année des quatre empereurs (68-69 ap. J.-C.). In: Marco Cavalieri, René Lebrun, Nicolas L. J. Meunier, 'In discrimine oriuntur cultus'. Approches croisées de la religion, de la philosophie et des représentations antiques, Brepols : Leuven 2015 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/158136 |