Robert, Laurent
[UCL]
Cet article est consacré aux Douze épigrammes plaisantes imitées de P.-V. Martial, chevalier romain, par un humaniste facétieux, plaquette publiée sans nom d’auteur (La Connaissance, 1920) mais attribuée avec certitude à Georges Fourest. Pseudo-imitation mais vraie traduction, création originale mais à partir des mots d’un autre écrits dans une autre langue, l’ouvrage ne se départit pas de son ambiguïté. S’il importe d’examiner dans quelle mesure la traduction se révèle fidèle – par l’esprit sinon par la lettre – au texte de Martial, il conviendra plus essentiellement de montrer combien cette œuvre entretient des liens subtils avec les autres livres de Fourest et ressortit pleinement à sa poétique. En dernière instance, le mince volume des Douze épigrammes dépasse l’exercice, alors déjà anachronique, de la grivoiserie décadente, pour s’inscrire dans une esthétique où tout devient second degré, où tout est révérence amusée – et productive – aux littératures du passé.
Bibliographic reference |
Robert, Laurent. De l’écolier limousin au chevalier romain : Georges Fourest traducteur de Martial . In: Martin,Jean-Pierre; Nédelec,Claudine (éditeurs), Traduire, trahir, travestir. Études sur la réception de l’antiquité, Artois Presses Université : Arras 2012, p. 114-131 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/154831 |