Charlier, Bernard
[UCL]
La consécration de certains animaux est ancienne en Mongolie, Gengis Khan lui-même aurait initié cette pratique en consacrant des chevaux de course. De nos jours la consécration des animaux a pris différentes formes selon les régions et les ethnies mais le principe reste le même, il s’agit de dédier un animal à une divinité dans l’espérance d’une obtention de bénéfices. La consécration actualise une relation à l’environnement essentiellement hiérarchique car elle reproduit à l’échelle cosmique la relation de dépendance et de protection qu’un éleveur entretient avec son bétail. Parfois, au lieu de consacrer un animal vivant, le propriétaire décide d'en faire un dessin. Cet article a pour but d'analyser le lien entre une relation singulière à l'environnement, celle de protection, et la stratégie figurative à l'oeuvre dans la réalisation de l'image rituelle. L'image n'est pas envisagée ici comme une oeuvre esthétique mais comme un système d'actions et de relations complexes.
Bibliographic reference |
Charlier, Bernard. Dessiner pour consacrer. Interprétation d’un rituel de consécration d’animaux en Mongolie de l’ouest. In: Les Annales de la Fondation Fyssen, Vol. 27, no.27, p. 7-20 (2012) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/153058 |