Hancisse, Nathalie
[UCL]
Famously styled as “the daughter of debate” by Elizabeth I, Mary Stuart (1542-1587) stands for most of the frontlines that ran through early modern Europe. She has inspired an impressive amount of polemical literature that engaged with the most controversial events in her life, namely the murder of her second husband, Henry Darnley, in 1567, and her execution for treason in 1587. At the time, these texts were widely circulated in Europe thanks to translation. However, very little attention has been paid to the influence of the translation process both on the rhetorical and lexical features of the source texts, but also on the orientated reception of Mary Stuart’s image. By means of a comparative analysis of significant passages taken from the source texts and their translations, this thesis aims to demonstrate the manipulative dimension of translation on literature, in so far as translation entails elaborate forms of disguise that concern various levels of the edition and production of these texts. Therefore, through a thematic analysis of the notion of truth, this study investigates how far the translation of polemical texts turns into a literature of dissimulation. The present work accordingly considers truth not only as a crucial notion that has to be “unfolded” from text to translation, but also as a concept subjected to manipulation, being heavily played upon by authors in their texts and outplayed against adversary writers. I have accordingly proposed a reading of truth as being constantly on “dis-play” in texts and translations about Mary Stuart.
(fre)
Surnommée “the daughter of debate” par Elizabeth I, Marie Stuart (1542-1587) incarne la plupart des lignes de front qui ont traversé l’Europe pré-moderne. Elle a inspiré une quantité impressionnante de littérature polémique, qui s’est focalisée sur les événements les plus controversés de sa vie : le meurtre de son deuxième époux, Henry Darnley, en 1567, et son exécution pour trahison en 1587. A l’époque, une grande majorité de ces textes furent diffusés en Europe grâce à la traduction. Cependant, très peu d’attention a été apportée à l’influence du processus de traduction à la fois sur les éléments rhétoriques et lexicaux de ce corpus de textes, mais aussi sur la réception orientée de l’image de Marie Stuart. Au moyen d’une analyse comparative de certains passages des textes-source et de leur(s) traduction(s), cette thèse entreprend de démontrer la dimension manipulatoire de la traduction sur cette littérature, en tant qu’elle implique des formes élaborées de travestissement du texte. Par le biais d’une analyse thématique de la notion de vérité, nos travaux mettent en lumière combien la traduction des textes polémiques devient littérature de dissimulation. Cette étude considère la vérité non seulement en tant que notion cruciale qui se découvre au passage du texte-source vers la traduction, mais aussi comme un concept soumis à la manipulation, avec lequel les auteurs jouent dans leurs propres textes et déjouent les arguments de leurs adversaires. Nous proposons dès lors une lecture de la vérité comme étant constamment en « dé-monstration » – ou « dis-play » – à travers les textes et les traductions liés à Marie Stuart.
Bibliographic reference |
Hancisse, Nathalie. Veritas Armata / Maria Stevarta, or Truth on Dis-Play: Mary, Queen of Scots in Translation (1565-1652). Prom. : Latré, Guido |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/151449 |