Guérin , Isabelle
[Institut de recherche pour le développement]
Saussey, Magalie
[UCL]
Selim, Monique
[Institut de recherche pour le développement]
A l’aube du XXIe siècle, marqué par la financiarisation du capitalisme, la notion de dette a acquis un rayonnement remarquable, enchaînant les Etats insécurisés et livrant les individus à une précarité totale, lorsqu’ils ont eu le malheur de bâtir leur existence sur un endettement auparavant fortement encouragé. Omniprésente, la dette semble s’imposer comme un mode de gouvernance globale et son remboursement paraît l’unique objectif et programme politiques de bien des gouvernements nationaux. Déclinée selon toutes les catégories statutaires, hiérarchiques et d’appartenance, la dette dans sa perspective individualisante se donne à voir comme aussi sexuée avec des argumentaires qui, le plus souvent, renforcent la victimisation des femmes, sur lesquelles la crise pèse de tout son poids. Ces constats entrent en résonnance avec d’autres élaborations qui, avec la tradition psychanalytique, renvoient les femmes à une dette symbolique originaire, nourrie par leurs qualifications d’engendrement et la castration.
Bibliographic reference |
Guérin , Isabelle ; Saussey, Magalie ; Selim, Monique. Endettement et dettes imaginaires des femmes . In: Bernard Hours, Pepita Ould Ahmed, Dette de qui, dette de quoi ? Une économie anthropologique de la dette, L'Harmattan : Paris 2013, p. 227-247 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/143960 |