Carlson, Sacha
[UCL]
(fre)
Ce travail cherche à comprendre le sens de la phénoménologie transcendantale dans l’œuvre de Marc Richir (1943-). La recherche se déploie sur un triple front. Tout d’abord, en cherchant à dégager les différents auteurs qui ont marqué la pensée de Richir, et desquels il a dû parfois se « dégager » : sont en particulier étudiés les « passages » de Derrida à Heidegger, de Heidegger à Fichte et Merleau-Ponty, puis de ceux-ci à Kant et à Descartes, à travers lesquels a pu être (re)trouvée l’inspiration proprement husserlienne de la phénoménologie. Ensuite, en relevant les différentes interprétations – successives ou parallèles – du phénomène qui émergent au fil des textes, en particulier à travers les notions d’apparence, de monde, de langage et de phantasia. Enfin, en pistant la méthodologie pratiquée par l’auteur tout au long de son œuvre, depuis l’ancrage de sa pensée dans la systématique fichtéenne, puis dans l’architectonique kantienne, jusqu’à la mise au point conjointe de l’ « épochè phénoménologique hyperbolique » et de la « réduction architectonique », inspirées tout à la fois de Husserl, Kant et Descartes. C’est à partir de là qu’est proposée une interprétation de la phénoménologie richirienne non pas comme une science – fût-elle eidétique – censée offrir la vérité du phénomène, mais comme étant elle-même un phénomène se déployant à la recherche de son propre sens. Une pensée singulière qui, comme en écho à la pratique artistique, relève tout à la fois de la rigueur philosophique et de la créativité de la pensée, dans son libre jeu devant les infinies modulations du vivre et des vécus qu’il s’agit de décrire et d’analyser.
Bibliographic reference |
Carlson, Sacha. De la composition phénoménologique : essai sur le sens de la phénoménologie transcendantale chez Marc Richir. Prom. : Dupuis, Michel |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/143565 |