Sanderson, Jean-Paul
[UCL]
En 1885, une conférence à Berlin reconnaissait le Congo comme État indépendant, dont le roi de Belgique Leopold II devenait «souverain à titre personnel». Mêlant ses fonctions de monarque belge et d'investisseur privé, Leopold II entreprit de développer les richesses du Congo, notamment le caoutchouc. Les méthodes utilisées furent, dès cette époque, vivement critiquées, au point que le roi dût se résoudre à «vendre» sa propriété à l 'État belge en 1907 ; le Congo devint ainsi colonie belge jusqu 'en 1960. Un ouvrage paru récemment aux États-Unis a fait sensation : son auteur, Adam Hoschschild, reprenait les accusations de quasi- génocide à V encontre du peuple congolais, avançant le chiffre de 10 millions de victimes de la colonisation entre 1880 et 1919 (cf. Population, 55 (3), 1999, p. 583-584). Jean-Paul Sanderson a analysé, période par période, la littérature démographique produite sur le Congo entre 1885 et 1955. Il montre ici que, contrairement au discours officiel, elle donnait effectivement une vision très pessimiste de la situation, mais sans pouvoir la justifier par des données fiables.
Bibliographic reference |
Sanderson, Jean-Paul. Le Congo belge entre mythe et réalité. Discours démographique colonial et analyse textuelle. In: Population, Vol. 55, no.2, p. 331-355 (2000) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/137618 |