Quintana Dominguez, Idoia
[UCL]
The main objective of this thesis will consist on the study of the operations by which Blanchot will make evident the instability of an organized metaphysical knowledge from the dualities of presence and absence, actuality and virtuality, continuity and discontinuity, “selfness” and alterity. To do this, we will pay special attention to the “logic” Blanchot uses to draw a neutral space of exteriority, of the interruption and the detour. In the movement that oscillates between an experience that installs and gets installed out of the order of what is possible and an infinite demand to welcome the “other like the other”, this interrogation will be transfered to the literature, to the thinking and to the community. This multiple aspects will make clear both the plural speech of Blanchot as well as a non-unified talk in a speech, a talk that requires a plurality of approximations, of indirect paths and detours. Through this detours, we will carry out a reading of the texts of Blanchot, where, while operating a suspension of the thetic power of thought, we will find an opening to different possibilities of sense.
(fre)
Cette thèse se présente comme une approche critique de l’œuvre de Maurice Blanchot en prenant comme point de départ l’affirmation de l’écriture comme expérience déstabilisatrice de l’ordre conceptuel légué par la tradition métaphysique. Cette hypothèse sera développée dans les trois parties qui composent l’étude – littérature, pensée et communauté - afin de la caractériser et d’établir l’exigence qui en découle. L’œuvre de Maurice Blanchot montre le détour essentiel à toute parole: une parole détournée de celui qui parle ou écrit, et une parole détournée de la parole comme discours. C’est-à-dire, une parole qui arrête (à la fois en tant qu’arrêt suspensif et comme arrêt décisif) la présence et la référence ultime à l’unité. Ce détour nous permettra d’aborder l’espace de l’inappropriable – l’écriture, la mort - et de l’altérité – autrui- à partir duquel se dessinera l’exigence de penser ce qui met en rapport avec une absence essentielle de rapport. Ce «rapport sans rapport» est défini comme ce qui permettrait d’accueillir l’autre sans tomber dans le geste traditionnel qui repose sur la réduction de l’autre au même ou de l’hétérogène à l’homogène. Et cela grâce à une façon d’accueillir qui, face à l’inconnu, à l’étranger, à l’obscur, ne cherchera pas à dévoiler (mettre en lumière) selon la métaphore optique où voir est synonyme de connaître et de soumettre, mais à accueillir l’obscur dans son obscurité, dans le manque de rapport qui permet le mouvement infini d’un rapport à jamais inaccompli. Nouvelle cartographie où la littérature, la philosophie, l’espace de la communauté, le politique et ses rapports sont tous affectés par cette mise en question du lieu et de l’avoir lieu. Une pensée qui entame aussi un profond entretien avec la philosophie et la littérature, avec les classiques et ses contemporaines, ainsi qu’avec les générations postérieures parmi lesquels il faudrait souligner la pensée de Jacques Derrida, Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe, philosophes qui ont joué un rôle fondamental dans notre approche de l’écriture de Maurice Blanchot.
Bibliographic reference |
Quintana Dominguez, Idoia. L'exigence d'une parole plurielle : littérature, pensée et communauté dans l'oeuvre de Maurice Blanchot. Prom. : Lisse, Michel ; Santos, Julián |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/135033 |