Roland, Lee Christopher
[UCL]
(eng)
Brussels is a paradigmatic example of performative utterances inherent in the very definition of a city. Its administrative borders distill, in their incessantly contested contours, the cultural and territorial conflicts of the entire state – despite physical, historical and social realities that might have lead to other possible circumscriptions. Such inevitably provocative definitions and frameworks are nonetheless a prerequisite to any concrete intervention: without this background it is impossible to plan or design the city's development. The way to present the artifactual reality of territories here involved is thus central. The thesis reconsiders basic questions of the representation of Brussels through the building up of a graphic and cartographic database, partly referenced through a GIS, by collating spatial information from three countries (Belgium, France, Netherlands) and from the three administrative Belgian Regions (each responsible for its own territory). The database is a means of interrogating the articulations between, on the one hand, physical entities determined by topographical/pedological conditions and populations and, on the other hand, borders as geographically-situated social abstractions. More specifically, it allows us to test the validity of environmental and planning policies in view of their social consequences. To this end, an extensive reworking of existing taxonomies and cartographies is unavoidable. Data drawn from existing administrations cannot simply be juxtaposed; they must be redrawn within a consistent conceptual framework to ensure a critical reading.The proposed approach is therefore about thick description in the anthropological sense; it’s about the posture of the observer, his or her unavoidable ethical and political commitment, but also the scales, the frameworks and the performative utterances he or she invokes. Such a description attempts to present the work of naturalization and culturalization inherent in every apprehension of spatiality (including environmental practices). In doing so, it’s a prerequisite to planning. Furthermore, it represents a critical opposition to modern representations of space, insofar as these latter refuse to consider the interpenetration of social, political, physical and ecological realities.
(fre)
La thèse porte sur les cadres physiques, épistémologiques et symboliques de la
planification. Dans un premier temps, elle rend compte des déterminants qui
conditionnent la posture de l’observation :
(1) le territoire est un espace socialisé;
(2) les formes et les géométries qu’il donne à lire informent sur son projet;
(3) son appréhension n’est pas indépendante de sa représentation;
(4) cette représentation est support (et non transcription du support).
Dans un second temps, cette posture devient opérante de par sa confrontation
avec une réalité sociale et spatiale spécifique : Bruxelles au sein de la métropole
diffuse. Cette seconde partie problématise quatre référents de la planification —
les sols, les flux, les usages et les outils — à partir de trois instruments
graphiques et cartographiques : les échelles, les cadres et les performatifs. Ces
référents sont considérés pour leur valeur de projet, mais aussi pour leur capacité
à orienter le social par recours au « naturel » et/ou à la « circonscription ».
De par ce double mouvement (épistémologique et empirique), la thèse renvoie à
la métaphore du palimpseste énoncée par André Corboz (Le territoire comme
palimpseste et autres essais, 2001) : elle vise les rapports entretenus par le
scribe avec le parchemin qui donne corps au récit ; elle s’attache au territoire
comme support physique et symbolique où les projets se déclarent et se voient.
En définitive, elle montre que ce support est à la fois objectif et projectif : avant
que ne se pose la question de sa représentativité, le territoire est une
présentation du social; sa représentation même construit une écologie.
Bibliographic reference |
Roland, Lee Christopher. Bruxelles comme palimpseste. Prom. : Vanderburgh, David ; De Herde, André |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/132589 |