Assenmaker, Pierre
[UCL]
L. Cornelius Sulla (138-78 av. J.-C.) occupe une place exceptionnelle dans l’histoire de la fin de la République romaine, à laquelle ne le prédestinait pas sa naissance dans une vieille famille qui n’occupait plus depuis des décennies le devant de la scène politique. Après une jeunesse dissolue, à en croire les auteurs anciens, il se révéla à l’époque de la guerre contre Jugurtha, où Marius repéra bien vite ses talents d’officier et de diplomate, et le prit sous son aile. La relation entre les deux hommes se dégrada en quelques années, et la querelle entre ces commandants ambitieux mena Rome à la première des trois guerres civiles qui sonnèrent le glas de la 'res publica libera'. Sorti victorieux de l’affrontement contre les partisans du vieux Marius, Sylla entreprit de restaurer la République sénatoriale traditionnelle. Si la « constitution syllanienne » ne devait guère survivre à son auteur, les actions violentes et illégales qu’il avait menées pour laver son honneur bafoué et atteindre la prééminence politique qui lui permettrait d’être le restaurateur du 'mos maiorum' ouvrirent en revanche la voie au fossoyeur de la République, César, et à ses héritiers.
Bibliographic reference |
Assenmaker, Pierre. Sylla : le républicain qui tua la République.Conférence de vulgarisation sur invitation de l'ASBL 'Les Amis des Musées d'Arlon' (Institut Notre-Dame, Arlon, 27/02/2013). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078/122389 |