Assenmaker, Pierre
[UCL]
Il est généralement admis que le titre d’imperator sous la République, bien que communément employé par les auteurs dans le sens de « chef d’armée », n’aurait désigné, dans son acception technique, que le général « appelé » imperator à la suite d’une victoire. Cet article tente de saisir l’évolution historique qui mena à cette situation paradoxale effectivement attestée durant les dernières décennies de l’époque républicaine. Nous mettons à l’épreuve l’hypothèse d’une polysémie du nomen imperatoris dans les documents officiels républicains : tout (pro)magistrat détenteur de l’imperium pouvait légalement se désigner comme imperator, et la présence du titre dans les inscriptions ou les monnaies ne doit pas être interprétée a priori comme faisant référence à une appellatio imperatoria. Celle-ci pourrait avoir fait son apparition dans le contexte idéologique particulier de la guerre sociale et des conflits civils des années 80 av. J.-C. Elle ne devint en tout cas fréquente qu’à partir des années 60, et constituait alors une étape liminaire dans la série des honneurs octroyés aux généraux vainqueurs.
Bibliographic reference |
Assenmaker, Pierre. Nouvelles perspectives sur le titre d'imperator et l'appellatio imperatoria sous la République. In: Revue Belge de Philologie et d'Histoire, Vol. 90, no. 1, p. 111-142 (2012) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/110540 |