Capron, Jean-Luc
[UCL]
L'environnement urbain japonais foisonne de supports d'informations apposés au bâti qui est submergé. Certains supports d'informations tendent vers la permanence, d'autres sont éphémères. D'autres encore font des apparitions cycliques sur la scène urbaine, tels les koinobori, ces carpes de toile ondoyant au vent lors de la fête des garçons, ou aux branches des cerisiers aux fleurs de plastique.
Pour être bref, l'évolution vers une perception de plus en plus dynamique de l’environnement urbain tokyoïte peut être lue en quatre étapes, définies selon les spécificités des supports d'information apposés au bâti. La première étape est celle d'oppositions perceptives, de type jour/nuit, comme le montre l'architecture commerciale japonaise traditionnelle. La seconde étape peut être résumée par les néons de l'après-guère qui modifient la profondeur de champ nocturne. La troisième étape est caractérisée par les images cinétiques, visibles sur les écrans de télévision géants des années quatre-vingt, tel celui de Studio Alta, et qui offre au regard ces lieux et ces époques, réels et irréels, qui composent l'ensemble des possibles spatio-temporels. Toute récente, la quatrième étape a des caractéristiques identiques à la précédente, mais le support médiatique n'est plus ancré dans le sol ; c'est une structure mobile, tel un ballon dirigeable avec des écrans lumineux sur ses flancs, qui correspond à une dynamisation spatio-temporelle nouvelle
Référence bibliographique |
Capron, Jean-Luc. Médias et environnement urbain au Japon. In: v. Parent, Enquête sur les sièges de l’info, Hazan : Pazris 1994, p. 295-308 |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/89861 |