Niget, David
[UCL]
La question de la jeunesse dans son rapport à la violence nécessite, d’une part, une approche matérialiste, en rapport avec les contraintes immédiates imposées par la force sur les individus et les groupes sociaux, et, d’autre part, une interprétation culturaliste, témoignant des appréciations subjectives et socialement distribuées de la part des acteurs à son égard. Il s’agit de mesurer cette genèse sociale des catégories, stigmatisant la jeunesse comme la classe d’âge intrinsèquement liée à la violence, que celle-ci soit exercée ou subie. Inégalement attribuée selon l’âge et le genre, la violence est aussi ramenée dans les discours à l’horizon individuel, écartant les conditions socio-économiques l’ayant fait éclore, et le rôle de l’État dans la gestion et l’usage de la force. Finalement, les études de ce numéro invitent à réinscrire cette violence juvénile dans un horizon de sens, et à restituer la dimension politique.
Référence bibliographique |
Niget, David. La violence, attribut et stigmate de la jeunesse. In: Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » : Le Temps de l’histoire, Vol. 9, p. 9-21 (2007) |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/85099 |