Rosetta dans la Grande ville: Une évaluation des premiers emplois de la politique des grandes villes 2003-2007

En 2000, l’Etat fédéral annonce le financement de 2 000 contrats de premier emploi (ou emplois « Rosetta ») au bénéfice d’administrations et de services parastataux et associatifs qui relèvent de sa compétence. Le commissariat chargé de la Politique des grandes villes, créé quelques mois plus tôt, va récupérer 150 (puis 170) de ces emplois « Rosetta » pour les affecter à des projets du programme « Politique des grandes villes » en train de naître. Des conventions entre l’Etat fédéral et les villes et les communes où travailleront les jeunes (au sein de services communaux ou d’associations) sont ensuite signées. Elles définissent les types de postes que devront occuper les jeunes afin de respecter les objectifs du « plan Rosetta » et ceux de la Politique des grandes villes (eux-mêmes formalisés au sein de « contrats de ville »). Au travers de son évaluation détaillée, nous envisageons le dispositif « Rosetta Grandes villes » – qui apparaît comme un bon révélateur des logiques contemporaines d’action publique dans les domaines clefs du sous-emploi des jeunes peu qualifiés et de la revalorisation des quartiers urbains défavorisés – selon trois critères d’analyse de l’action publique : celui de sa pertinence ; celui de son effectivité ; et celui de son efficacité.