Doyen, Charles
[UCL]
Les données épigraphiques démontrent que le système symmachique fut la norme de référence en Grèce centrale et dans le Péloponnèse à partir de la fin du IIIe s. et tout au long du IIe s. Il ne fait pas de doute que dans ces régions, l’étalon symmachique succéda aux systèmes pondéraux en usage depuis l’époque pré-monétaire, à savoir l’éginétique et le corinthien. De plus, cette norme symmachique n’est pas apparue ex nihilo, mais s’inscrit nécessairement dans les traditions monétaires épichoriques. Les données textuelles (en particulier Polybe, II, 15, 6; IG IX, 2, 415; IG² IX, 1, 3, l. 35-40) permettent d’ailleurs de préciser la dette du nouvel étalon à l’égard de ses prédécesseurs : à l’éginétique, il emprunte l’habitude de compter sur une base septuagésimale et une mine plus légère que la mine attico-alexandrine; au corinthien, une drachme «de l’argent» pesant 2,90 g.
Référence bibliographique |
Doyen, Charles. Triobole éginétique réduit ou drachme symmachique ?. In: Revue belge de numismatique et de sigillographie, Vol. 151, p. 39-48 (2005) |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/70689 |