Germain, Marc
Lovo, Stefano
Van Steenberghe, Vincent
Cet article discute de l'efficacité des marchés de permis de polluer lorsque leur microstructure est prise en compte. La microstructure choisie, largement présente sur les marchés financiers, est caractérisée par la présence d'un ou plusieurs intermédiaires (teneurs de marché) proposant un prix auquel ils sont prêts à acheter des permis et un prix auquel ils acceptent de vendre ces permis. On envisage alors différentes situations, d'une part, selon la présence d'un seul ou de plusieurs teneurs de marché en concurrence et, d'autre part, selon que la politique environnementale et le(s) teneur(s) de marché sont sumis à l'incertitude ou non. En l'absence d'incertitude et si un seul teneur de marché réalise l'ensemble des échanges de permis, on montre que l'agence en charge de la politique environnementale alloue toujours un nombre de permis moindre que lorsque le marché est de type walrasien. En présence d'incertitude sur la technologie des producteurs, la politique environnementale consiste à allouer davantage de permis qu'en l'absence d'incertitude. Quand le marché est tenu par un monopoleur, le nombre de permis à allouer est toujours moindre que lorsque plusieurs teneurs de marché sont en concurrence. On observe également que, dans les deux cas, l'utilité sociale espérée est susceptible d'être supérieure au niveau qu'elle atteindrait si le marché était de type walrasien. Finalement, l'utilité augmente si les teneurs de marché peuvent acheter des permis supplémentaires à l'agence environnementale en cas d'excès de demande de la part des firmes.
Référence bibliographique |
Germain, Marc ; Lovo, Stefano ; Van Steenberghe, Vincent. De l'importance de la microstructure d'un marché de permis de polluer. ECON Working Papers ; 2000/10 (2000) |
Permalien |
http://hdl.handle.net/2078.1/5874 |